Sunday, May 13, 2007

Obsession


Et oui. Un Banh Mi, encore un Banh Mi. Celui la vient de chez Silent H a Williamsburg.

Ils ont garde les tiges de coriandre

La guerre de la Paëlla


C’est le troisième essai de Paëlla que je fais et le résultat est toujours à moitié satisfaisant. La consistence est toujours presque bonne mais pas tout à fait bonne, en général trop humide. Peut-être est-ce parce que je n’utilise pas une vraie poële à Paëlla. Mais je ne vais quand même pas acheter une poële exprès pour ça, ce serait vraiment un achat gadget. Mais aujourd’hui c’est quand même mieux que les deux dernières fois : Alex déclare officiellement « Paëlla – 2, Nam – 1 ».
La nouvelle du jour est de taille : Thanh-Loan a retrouvé quelqu’un qui connaissait Super Doc, la série qui passait sur Récré A2 et qui traitait de sécurité domestique et qui était financée par la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie. Maintenant ce que j’aimerais c’est retrouver une vidéo d’un épisode !

Chorizo au vin rouge pour se mettre en bouche

Saturday, May 12, 2007

Petit-déjeuner entre frères

Tam est arrivé hier à minuit, trop tard pour venir à mon concert. Comme Alex est en vacances elle a pu venir nous écouter pour la première fois dans ce bar de mid-town. Je hais mid-town. J’ai vraiment du mal à penser qu’il y a deux ans j’habitais là-bas. Aujourd’hui quand j’y retourne je ne me sens vraiment pas à l’aise. Aaron m’a dit avant de commencer le concert « this is not our scene ». Les trois groupes qui ont joué avant nous étaient trois groupes de heavy-metal. Dur. Très dur. Enfin c’est quand même mieux que les groupes de musique de jeux vidéos. Oui nous avons joué à deux reprises après des groupes qui jouaient de la musique de jeux vidéos il y a quelques mois : je comprends que les années 80 soient à la mode, mais quand même. Enfin le concert n’était pas trop mal étant donné que nous avions très peu répété dernièrement. C’était un peu vide, comme d’habitude. Je suppose que New York est comme ça, c’est très facile de jouer dans un groupe et de faire des concerts toutes les deux semaines dans pleins de bars, le seul problème, c’est que ça n’intéresse personne.
Aujourd’hui, il fait beau, on est samedi, Alex fait la grasse matinée et Tam et moi allons nous promener dans le quartier, nous passons au marché de McCarren Park ou j’achète des fruits de mer et de la lotte : est-ce que j’ai déjà mentionné que la lotte est mon poisson préféré ? depuis la lotte au curry que Guigone avait faite, le Cha Ca de Dinh Thuy (la recette est dans une des entrées du blog). J’aime bien la lotte. Je trouve qu’il y a quelque chose de charmant dans le fait que ce soit un poisson si laid et qui pourtant est si bon, aussi c’est un poisson qui demande un peu de travail, il ne se cuit pas tout de suite comme un steak, il faut lui enlever la peau et les nervures, ce qui fait que le résultat est d’autant plus gratifiant.

Tam achète un pain avec des raisins au marché

Donc nous revenons du marché avec le poisson et nous nous arrêtons pour bruncher chez Juliette. Je suis toujours très dubitatif quand je vais dans ces restaurants français pas chers qui servent tous le même coq au vin, le même steak au poivre, il doit y en avoir 5 ou 6 dans l’East Village et ils servent TOUS LA MEME CHOSE. Donc je vais rarement dans ces pseudo bistrots.
Je ne suis pas un très grand fan de brunch non plus, N’est-ce pas le plus standard des services que l’on puisse demander à un restaurant ? Des œufs, offert en « formule Brunch », des French Toasts, du faux Champagne en mimosa, de la vodka premier prix en Bloody Mary. Il me semble que Anthony Bourdain dit que dans certains endroits, être cuisinier du brunch c’est la punition, c’est pire que de faire les déjeuners.
Mais aujourd’hui, avec Tam, il fait beau, l’endroit est nouveau, il y a de la place en terrasse et nous nous laissons tenter. Après tout, on ne peut pas vraiment risquer grand chose en commandant des œufs et des pommes de terre rissolées. Et puis le brunch est sans doute le repas que l’on prend non pour le repas lui-même, mais pour la compagnie des gens avec qui on le partage.
L’endroit est vraiment joli et agréable, très français, avec une certaine authenticité aussi, et nous passons un excellent moment.

Il fait très beau aujourd’hui et je trouve que ces pommes de terre, ces petits oignons verts et ces œufs reflètent des belles couleurs d’été. Et cela me fait penser aux couleurs du Bánh Mì, et j’ai une certaine fierté de penser que dans la cuisine vietnamienne, nous ayions cette diversité des ingrédients et des couleurs. Oui nous sommes retournés à Bánh Mì Saigon Bakery, sur les conseils de Ms. Slab bien sûr. Alex est devenue une véritable experte. Elle me dit que les légumes au vinaigre, bien qu’ils soient juste une garniture, font qu’un Bánh Mì soit bon ou non. Je pense que Maman serait complètement d’accord avec ce commentaire, les légumes au vinaigre donnent au sandwich son équilibre et contre-balancent par leur fraicheur et leur acidité le pain et la viande. Le tout enrobé par le Nuoc Mam bien sûr.
Tout est dans le dosage des légumes au vinaigre

Un autre chose que j’ai comprise en mangeant ce Bánh Mì et en remarquant qu’ils laissent la tige de la coriandre dans le sandwich : j’ai compris certaines des habitudes culinaires de Maman. A la maison la dernière fois que nous avons mangé des moules, j’ai vu que Maman laisse les barbes des moules avant des les cuire et de les servir, aussi elle laisse toujours les tiges de la coriandre dans ses plats.

Vous voyez les tiges de coriandre?

A Relish, j’ai équeuté des dizaines de bottes d’herbes, de thym, de romarin, j’ai enlevé les feuilles de dizaines de bottes de persil plat ou de basilique, feuille par feuille, pour pouvoir les empiler et les couper proprement en petites lamelles ou un petits bouts. J’ai enlevé les barbes de plusieurs kilos de moules, en les frottant deux à deux sous l’eau et en les inspectant l’un après l’autre. Ce ne sont pas des choses que je vois Maman toujours faire. Elle le fait sans doute de temps en temps quand elle a des invités, mais de voir les tiges dans ce Bánh Mì m’a fait pense à elle : au Vietnam, on laisse les tiges.

Saturday, May 5, 2007

Gabrielle Hamilton

Une personne d'un magazine m'a offert un livre qui recueille des extraits de livres ou d'articles sur la bouffe qui ont ete publies cette annee. Il y a pas mal de pieces que j'avais deja lues. Mais une des pieces a retenu mon attention car elle etait ecrite par Michael Ruhlman, le type qui a ecrit 2 ou 3 livres sur son experience de journaliste qui s'improvise etudiant dans l'ecole de cuisine Culinary Institute of America (initiales un peu ridicules de CIA) et qui decrit toute son experience. Et l'article en question est la description d'une journee de Gabrielle Hamilton: il utilise la meme technique que lorsqu'il decrit une journee dans les cuisines de Per Se ou bien le chapitre de Kitchen Confidential ou Anthony Bourdain decrit une de ses journees a Les Halles. Et le personnage de Gabrielle Hamilton m'a marque pour sa simplicite. J'aime bien le principe qu'elle a des faire la cuisine qu'elle aime, meme si c'est des riz de veau ou des trucs bizarres.
Son restaurant est tout petit est des que nous sommes entres, nous avons croise le regard de Gabrielle Hamilton: la cuisine est ouverte, mais pas tant pour que nous la regardions, plutot pour qu'elle nous regarde. Cela m'a rappele Relish: lorsque je preparais les salades ou les pates: meme si les tables ne sont que des numeros, c'est toujours personnel: on se fait toujours une idee de la personne pour laquelle on cuisine. A-t-elle commande du vin ? des cocktails ? cette table est elle tres impatiente ? Et je pense que Gabrielle Hamilton s'offre le luxe de pouvoir cuisiner personellement comme ca. A la fin du diner, je me suis dirige vers la cuisine pour lui dire un mot et la remercier. Evidemment elle est tres timide, et elle aurait sans doute prefere que je ne m'approche pas. La cuisine, c'est une affaire personnelle mais c'est aussi bien de garder une certaine distance.

Les cailles de chez Prune